Arrivée de Titus Pendragon

Famille Messages : 35 Date d'inscription : 23/02/2011

Le soleil de février frappa mon visage, et au loin, je vis le castel des Pendragon. Hautes tours, hauts remparts, haute famille. J'étais sur les chemins, retour vers mon passé, et ma famille. Mon âne, fourbu et quasi mort, avait du mal à me porter. Je criais d'une voix stridente :

Allez, bête du Sans Nom, on est pas très loin. Du nerf !

La bête fléchit un instant les genoux, il fallait dire qu'elle était chargée ! Une bonne quinzaine de livres, un scriptoria pour pouvoir écrire et recopier quelques oeuvres de Platon ou Aristote, et des habits, pauvres certes, mais lourds tout de même. C'était sans compter le vent, glacial. Le pauvre âne ressentait il cette froide morsure ? Moi, en tout cas, je m'étais bien couvert. De loin, je devais ressembler à un de ces moines, qui partaient d'Italie pour arriver dans le Sud du Royaume, priant, prêchant, et appelant au massacre de quelques hérétiques. Dans un dernier effort, j'avançais sur la route, serpentant entre le arbres, les pierres et cette terre qui m'avait manquée.

Quelques paysans rôdaient aux alentour, me regardant d'un oeil intrigué. Qui était-cet homme mystérieux qui arrivait au Château du Seigneur ? Un coup de botte bien placé força bourriquet à aller plus vite. N'étais je pas, moi même, fils de ce château ? Je repensais à mon père, à ses leçons, à ses sermons. A la douceur des cheveux de ma mère, l'odeur de cire citronnée qui s'en dégageait, et la fraicheur de son teint.
Une pensée me vint à l'esprit. Arthur, mon frère, était devenu seigneur du lieu. Avait il changé ?

Il faut dire que je n'étais pas revenu ici depuis quelques années. Un long périple sur les routes de France, d'Italie et d'Angleterre qui m'avait poussé à vouloir rentrer en religion. Déjà, tout petit, je passais des heures, des journées même, à prier dans la chapelle du Castel. Pour la survie de mon âme, pour celle d'Arthur, et de Morgana. Et puis, pour celles de mes parents. De ma mère, tant chérie.

Au début, je devais suivre les traces d'Arthur, entrer dans ce cercle parfait de la noblesse provinciale et servir mon Roy. Mais, au lieu de cela, j'avais voulu servir les pauvres, les plus pauvres de ce monde. Jeune idéaliste que j'étais, je partais cheveux aux vent, sur un âne qui trépassa à Pavie. Mon histoire, bien que rocambolesque, n'a rien de celle d'un Saint, cependant.

Je cessais d'y penser, pour me concentrer sur l'avenir, et sur cette boule tenace, qui martyrisait mon ventre. Inquiétude ? Oui, d'avoir changé. Cela faisait deux ans, que je n'avais pas revu cette terre. J'étais parti à 18 ans, plein de rêve de grandeur d'âme et de beauté. Je revenais choqué par la réalité des choses, des guerres, des maladies et des morts stupides.

J'arrivais sous le châtelet d'entrée. Descendu de mon âne, je le déchargeais et criait :

Holà, y a quelqu'un ?

Titus_petrus a écrit:: Holà, y a quelqu'un ?

Se détournant de l'escalier par lequel sa soeur s'était éclipsé, Thais fit volte face et tenta de trouver la provonance de cette voix. Personne...Tiens bizare! Elle n'était portant pas folle la blonde...blonde certe mais pas folle! Avisant des bruits provenant de l'exterieur, elle se dépécha d'aller s'enquérir de leurs provenance et s'arrêta net dans l'ouverture de la lourde porte.

Un peu surprise, elle regarda l'homme, puis l'ane, puis les bagages pour enfin revenir vers l'inconnu. Elle se reprit en s'inclinant pour un salue conventionnel aux visiteurs de son cousin. Mais un fourmillement dans l'estomac la fit stopper son geste. Un vieux souvenirs furtifs semblait vouloir ressurgir, sans qu'elle ne réussisse à s'en saisir. Se redressant, elle observa un peu mieux l'inconnu et scruta le moindre de ses faits et geste. Inconnu? Peut-être pas tant que ça...quelques chose d'en ses traits, dans son allure lui était si famillière...C'est se moment que choisit sa mémoire pour se réveiller et lui expliquer le sensation qui la traversée.

La mort de sa nourrice, huit ans plutot. L'ordre, le dernier souhait. A peine quinze ans et le départ pour retrouver sa famille maternelle. Les aurevoirs. Sa soeur, Alice, qui était si difficile à quitter. Arthur, quatorze ans. Déjà blond, pas encore un homme mais en passe de le devenir. Et puis un garçonnet. Brun lui. Douze ans. Encore ses joue d'enfants et pourtant déjà si sérieux pour son age...

"Titus...?"

Les joues ronde de l'enfance avait disparut depuis longtemps et le petit garçon avait bien grandit, la dépassant d'une tête à présent. A son retour au domaine, deux ans plus tôt, on avait mis Thais au courant du départ de son petit cousin, qui, elle s'en était faite la réflexion, était surement devenu bel homme. Et ses soupsons se confirmait à présent, car la jeune femme en était sur, c'était bien son petit cousin qui se tenait devant elle à présent.

Souriant, heureuse, elle eut envit de de l'enlacer tendrement comme quand ils étaient enfants. Mais un doute la prit et elle se ravisa. Elle n'était pas sur que lui l'ai reconnut. Tout cela fesait si longtemps...

Famille Messages : 35 Date d'inscription : 23/02/2011

Quand j'ai vu cette femme, s'approcher de moi, je pensais ne pas la connaître. Disons que quelques années loin du domaine, ça n'aide pas. Et puis, je n'avais pas gardé de souvenir très précis des membres de ma famille, et des gens de la maisonnée. Hormis, Arthur, bien sûr, et Morgana (que je n'avais rencontré que très tard, vu sa situation particulière). Aussi, quand je vis une jeune femme arriver vers moi, je me suis mis à plisser les yeux. Détailler ces beaux cheveux blonds, cette fine bouche, et ce regard déterminé, propre à tout les Pendragon. Alors, je la reconnu. C'était ma chère cousine Thais.

Elle était issue d'une union illégitime, ce qui n'en faisait pas moins une Pendragon jusqu'au plus profond de ses veines. Je me suis approché d'elle, elle avait fait de même, et tandis qu'elle disait mon nom, je lâchais mes affaires pour la prendre dans mes bras.

Ma chère cousine !

Nous restâmes un instant à contempler nos visages respectifs, et les traits qui avaient changés, quand l'adolescence avait laissé place à l'âge adulte. Je m'écartais, regardais ma cousine et ses formes de femme, sa prestance noble et ses traits toujours aussi beaux et dit :

Thais, tu es encore plus belle que la dernière fois que je t'ai vu ! Mon Dieu, seulement deux ans d'absence, et je ne te reconnaîtrait même pas ! Comme tu as grandie...

Je déposais un baiser affectueux sur son front, et, contemplant le château, je poussais un soupir de soulagement. Rien n'avait changé. Je reconnaissais même la tour que feu mon père avait bâti pour les dernières lueurs de la guerre contre les anglais. Dans le chantier de celle-çi j'avais dégringolé d'un escalier en construction et m'étais ouvert la main. J'en portais encore la cicatrice sur le dessus de cette dernière. Non loin, la petite chapelle, qui, comme un appel à la contemplation Divine, m'interpelais.

Ma chère Thais, dis je en prenant son bras et en me plantant devant le paysage de la campagne magnifique, je suis parti avec des idéaux, et je suis revenu avec des certitudes. Est cela, le passage à l'âge adulte ?

Embrassade et sourire heureux, voilà qu'après tant d'année, les cousins se retrouvaient enfin. Bras dessus, bras dessous, ils se tournérent vers le parc et la campagne.

Titus_petrus a écrit:: Ma chère Thais, je suis parti avec des idéaux, et je suis revenu avec des certitudes. Est cela, le passage à l'âge adulte ?

Restant silencieuse quelques instant, Thais observa le jeune homme du coin de l'oeil. En regardant bien, on retrouvait les traces de l'enfant qu'il avait été mais se qui intriguait la jeune femme, c'était ses yeux...Ils étaient toujours aussi sombre et profond mais quelques chose n'y était plus. Certe comme tout hommes qui grandit, l'innoncence les avait quitté, mais pas que cela... Titus avait toujours eu une petite flamme au fond des yeux faite de certitude en l'homme et de croyance en la vie... la jeune femme soupira, elle craignait bien que cette petite étincelle n'ai disparut elle aussi. Acquiesçant enfin aux propos de cousin, elle répondit.

"Oui...je crois bien que oui! Je trouve que le passage de l'enfance à l'age adulte peut se comparer à un réveil...quand on sort d'un doux rêve et qu'on entame une dure journée...peut-être peut-on même comparer la vieillesse à la fin d'une longue journée, quand enfin, on ressoit le droit de se reposer..."

Puis décidant que la mélancolie n'avait pas sa place en se jour, Thais se tourna vers le jeune homme et sourit franchement.

"Viens rentrons vite, tu dois être épuisé..." Montrant ses bagages et son âne "Ne t'occupe pas de cela, j'enverrais quelqu'un le faire pour toi...Sinon personne n'a jamais toucher à ta chambre depuis ton départ. Deux ans d'absence ne t-ont pas fait oublier son emplacement?" Nouveau sourit attendrit "Vas-t-y débarbouiller et t'y changer. Un banquet est donné dans la grande salle, la majeur partit de la famille va y être...J'espere que tu répondras présent?"

Le poussant doucement vers les escaliers, la jeune blonde lui fit signe de continuer seul, elle devait continuer d'accueillir les invités tout juste arrivé.

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Nous sombrions un instant dans le délice de la mélancolie et de la nostalgie. Grandir avait fait de Thaïs une femme forte et décidée. Il se demanda si quelqu'un l'avait demandé en épousailles, si elle quitterait bientôt le Castel. L'homme, si tant est qu'il existait, aurait fort à faire avant de dompter sa cousine ! Cette pensée le fit sourire. Elle lui proposa de rejoindre sa chambre, qui n'avait pas changée depuis deux ans, et, de redescendre, car un repas était donné. La majeure partie de la famille serait présente. Un pincement au coeur, son ventre gargouilla un instant, et, laissant sa cousine, il dit :

Je te remercie de ton acceuil, Thaïs, nous nous reverrons au dîner !

Et, redécouvrant les lieux, il pris le chemin de sa chambre...

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